Quel mercato pour le Sporting Clube de Braga d’Artur Jorge ?
Artur Jorge est donc l’homme choisi pour prendre la succession de Carlos Carvalhal à la tête de l’équipe première de Braga. De nouvelles idées et de nouveaux principes à prendre en compte lors du mercato afin de constituer l’effectif pour la saison 2022/2023 qui arrive.
Retrouvez la première partie de notre analyse de l’intersaison du Sporting Clube de Braga ici. Qui revient sur le choix d’entraineur pour la saison qui 2022/2023.
L’entraineur du Sporting Clube de Braga pour la saison 2022/2023 est désormais connu. En la personne d’Artur Jorge. Le profil du désormais ex-entraineur de l’équipe B ayant été défini dans le premier épisode de notre série, nous allons pouvoir compléter notre analyse de l’intersaison du club du Minho. En effet, en fonction des probables départs annoncés et de ceux potentiellement susceptibles d’arriver durant ce mercato d’été 2022, nous allons proposer quelques noms afin de compléter l’effectif du club Minho pour la saison qui arrive. En fonction bien évidemment du contexte et des contraintes qui entourent le club. Ainsi que des idées du nouveau timonier de l’équipe première qu’est Artur Jorge.
Rappels de l’état de l’effectif à la sortie de la saison 2021/22 et des potentiels départs
Dans la première partie de cette analyse, nous nous étions déjà attardés sur l’état de l’effectif du Sporting Clube de Braga à la sortie de la saison 2021/2022. En prenant notamment en compte les joueurs en prêt. Et nous avions ensuite justifié pourquoi les cas de Ricardo Horta, David Carmo, Al Musrati et Matheus Magalhães étaient les dossiers prioritaires à anticiper pour le club durant cette intersaison :
« A la fin de l’exercice 2021/2022, on peut considérer que le Sporting Clube de Braga compte dans ses rangs un effectif de 23 joueurs sous contrat.
A cette liste sont en effet retirés les noms de Yan Couto et Diogo Leite. Prêté respectivement par Manchester City et le FC Porto. Le brésilien ne disposait pas d’option d’achat et après une saison convaincante, devrait retourner dans le circuit des prêts du City Group. Le portugais disposait quant à lui d’une option de 12 millions €. N’ayant pas convaincu (et même dans le cas le contraire), cette option qui ferait de lui le joueur le plus cher de l’histoire du club est naturellement écartée.
Le Sporting Clube de Braga doit aussi composer avec douze joueurs prêtés. Dont dix qui reviendront au club à partir du 1e juillet 2022. Lucas Piazon et Bruno Viana étant en effet prêtés depuis l’hiver dernier respectivement à Botafogo jusqu’à l’été 2023 et le Wuhan FC jusqu’à décembre 2022.
De cette liste, plusieurs situations différentes. Premièrement, plus que le prêt, c’est le contrat de Raul Silva qui se termine cet été. Le brésilien s’engagera ainsi définitivement avec Estoril par la suite. Pablo Santos, Caju, Eduardo, Tiago Esgaio et Cristian Borja sont des indésirables. Et à part les deux derniers qui disposent encore d’un contrat longue durée et où la vente est une option, les autres résilieront ou seront prêtés encore une saison en attendant leur fin de contrat en juin 2023. Guilherme Schettine, auteur d’une très belle saison avec le FC Vizela, a retrouvé une belle cote (évalué à 1 million € par Transfermarkt) et constituera une belle opportunité de vente.
Enfin, Mario Gonzalez et João Novais sont les deux joueurs prêtés avec les plus belles cotes et auteurs de deux belles saisons avec respectivement Tenerife et l’Alanyaspor. Malgré les options d’achats, ils restent avec Zé Carlos, les trois seuls joueurs susceptibles de réintégrer l’effectif la saison prochaine.
La revue d’effectif étant maintenant réalisée, nous pouvons désormais exposer nos suppositions sur les potentiels départs qui devront être colmatés. En plus des retours de prêt de Yan Couto et Diogo Leite, nous devons prendre en compte les potentiels intérêts pour les joueurs que sont Ricardo Horta, Al Musrati, David Carmo et Matheus Magalhães :
- Ricardo Horta : il a atteint cette saison l’apogée de son Football après déjà six ans de bons et loyaux services. Le capitaine et désormais meilleur buteur de l’histoire du Sporting Clube de Braga arrive naturellement à 28 ans, à un moment où si la possibilité de jouer à un autre niveau se présente, le club ne devrait pas lui barrer la route. Tant que celui-ci retrouve ses intérêts. Ce qui avait été le cas la saison dernière après l’offre d’Atlanta United accepté par le club. Mais refusé par le joueur lui-même par la suite. Comme chaque fin de saison ces dernière années, l’étude durant l’été du potentiel successeur de Ricardo Horta est à réaliser. Et cela malgré sa prolongation en octobre dernier jusqu’en 2026.
- Al Musrati : Conserver le libyen après sa saison dernière était déjà un petit exploit au regard des performances et du profil complet du milieu de terrain de 26 ans. Cependant, il ne devrait pas avoir beaucoup de suspens cet été. Carlos Carvalhal ayant déjà annoncé qu’Al Musrati était de nouveau très convoité. Ne laissant plus trop de place au doute quant à son probable départ. Arrivé libre après son passage chez le rival éternel du Vitoria SC, Braga doit rechercher, comme après le départ de Palhinha, un renfort de poids à son entrejeu.
- David Carmo : Après sa très grave blessure à la cheville l’ayant éloigné des terrains entre février 2021 et janvier 2022, il était difficile d’imaginer un tel retour et une telle deuxième partie de saison pour le champion d’Europe U19 2018. A tel point que lorsqu’on pouvait supposer qu’une saison complète serait nécessaire pour se remettre totalement, le niveau affiché semblerait déjà attirer les convoitises dès cet été. Notamment depuis la Premier League. Nous obligeant d’ores et déjà à penser à un successeur pour le jeune homme de 23 ans. Surtout depuis sa première convocation avec la Seleção.
- Matheus Magalhães : Des quatre noms cités, c’est surement celui qui a le plus de chance de rester. Notamment parce qu’il a accepté de prolonger cette saison jusqu’en 2027. Penser le départ de Matheus est plus une conviction personnel qu’une probabilité réelle. N’enlevant rien au parcours brillant du luso-brésilien sous les couleurs rouges et blanches. Etant notamment le joueur le plus titré avec le club (une Coupe de la Ligue et deux Coupes du Portugal) et une figure majeure pour les supporters. Mais il faut aussi porter au sein du club une importance aux potentiels débuts et fins de cycles. Matheus a encore une très belle cote sur le marché mais passer outre pour un gardien avec cet historique peut largement se comprendre. Sauf qu’au sein du club, il y a un jeune homme qui pousse fortement. En la personne du gardien tchèque de 20 ans Lukas Hornicek. Et qui force la réflexion quant à l’avenir de ce poste de gardien de but pour les années à venir. »
Enfin, nous allons compléter cette analyse par indiquer que de cet effectif énoncé, trois cas de jeunes joueurs sont à explorer. Ceux de Léonardo Buta, Miguel Falé et Roger Fernandes. En effet, la saison 2021/2022 a vu les premiers pas de Roger Fernandes sous les couleurs de l’équipe première à 15 ans. Et de Miguel Falé à 17 ans . Des débuts précoces. Voire très précoces dans le cas du premier joueur énoncé. Falé et Roger sont en effet deux des tout meilleurs talents du centre de formation bracarense. Mais n’ont cependant pas eu une réelle continuité dans l’enchainement des matches durant ce dernier exercice. Ainsi, les voir intégrer continuellement l’équipe B la saison prochaine dans la très compétitive Liga 3 semble être naturel. Et à l’avantage de leur progression.
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Léonardo Buta a vécu quant à lui une saison plus compliquée. Une blessure lors de la pré saison 2021 a retardé l’envol du latéral gauche avec l’équipe première. Ses premiers pas avec cette dernière, ainsi que son retour en équipe B, n’ont pas été à la hauteur des espérances. Avec le retour de blessure de Nuno Sequeira et l’investissement du club toujours aussi franc envers Francisco Moura, il est naturel de penser au prêt de l’international U20 portugais. L’équipe B évoluant toujours en troisième division et restant néanmoins trop petite pour lui désormais.
De plus, nous ne conservons pas dans l’effectif Lucas Mineiro. N’ayant pas convaincu la saison dernière qu’il pouvait être le successeur fiable d’Al Musrati. Nous préférons conserver dans l’effectif et donner de l’espace au jeune français de 20 ans Jean-Baptiste Gorby. Un prêt ou un départ définitif peuvent être pris en compte.
Ainsi, en fonction de ces dernières conjectures, des départs déjà actés (Yan Couto & Diogo Leite), des départs potentiels (Ricardo Horta, Al Musrati, David Carmo & Matheus Magalhães) et de la matrice utilisée majoritairement ces dernières saisons par Artur Jorge dans les échelons de formation du club, voici l’effectif à compléter de l’équipe première du club à l’entrée de la saison 2022/2023 :
Stratégie du Sporting Clube de Braga au niveau du mercato
Il faut tout d’abord noter que malgré la très bonne gestion financière du club ces dernières années, la crise du Covid a eu impact sur la gestion du club de Braga. Forçant à une gouvernance plus précautionneuse de la part de la direction. Qui s’est reflétée dans les sommes investies ces dernières saisons. Ces dernières évaluées selon un total d’environ 4 millions € sur les quatre derniers mercatos.
A la fin de cet exercice 2021/2022, Braga retrouvera néanmoins une balance positive aux niveaux des bénéfices afin d’entériner la période liée à la pandémie. Laissant penser que malgré les contraintes d’un budget qui tournera autour des 35 millions € la saison prochaine, le club investira plus que ces deux dernières saisons en cas de départ majeur.
Deuxièmement, les départs la saison dernière de Fransergio, Ricardo Esgaio, Lucas Piazon, Raul Silva, Rui Fonte traduisaient une volonté de rajeunir l’effectif. Rappelant le besoin vital du club d’avoir une majorité d’actifs valorisés. Afin de conserver l’équilibre au niveau financier. Les joueurs qui seront proposés ci-dessous, en cas de nécessité d’aller sur des marchés extérieurs, devront respecter à minima cette logique.
Car en effet, avant d’aller s’aventurer vers des marchés externes, il est désormais obligatoire de réaliser une analyse en interne. Afin de donner dorénavant la priorité à des potentiels éléments déjà présents au sein du club. Notamment vis-à-vis du travail réalisé par le centre de formation. Et surtout vis-à-vis des joueurs de rotation de l’effectif A.
Enfin, si l’étude en interne n’est pas satisfaisante, nous nous tourneront donc vers les marchés suivants. En effet, ce périmètre est défini en fonction des critères réels utilisés historiquement par l’actuelle cellule de recrutement du club. Et aussi par rapport aux marchés qui pourraient correspondre potentiellement au contexte, notamment économique, du club :
- Première et Deuxième division portugaise : les championnats domestiques sont aujourd’hui les marchés prioritaires du club ces 5 dernières saisons : 63% des transferts sur cette période proviennent de clubs de Liga BWIN ou de Liga Portugal 2 et 81% des transferts sont des joueurs jouant ou ayant déjà évolués au préalable au Portugal durant leur carrière. Le club estime que la connaissance profonde de son propre contexte lui permet de combler suffisamment ses besoins à chaque mercato.
- Première et Deuxième division brésilienne : le Brésil est moins exploité ces dernières saisons car plus onéreux. Mais reste un vivier très abondant et historique qui sera analysé.
- Les championnats nordiques (Danemark, Suède, Norvège) : estimant que la qualité des joueurs de cette zone géographique est réellement grandissante ces dernières saisons. Les exemples individuels et collectifs ne manquant pas. L’intérêt pour ce marché est aussi économique.
- Deuxième division française : présence de talents individuels toujours très intéressants et bien plus abordables qu’en Ligue 1. Afin de profiter quand même de la qualité de la formation française.
- Les potentiels joueurs sous contrat dans des grands clubs mais destinés à être prêtés : à l’image du prêt de Yan Couto la saison dernière, Braga semble désormais être selon certaines circonstances, ouvert à cette possibilité de marché.
- Les championnats étrangers périphériques au 5 grands championnats en termes de coefficient UEFA : Pays-Bas, Autriche, Ecosse, Serbie, Ukraine, Belgique, Suisse, Grèce & République-Tchèque.
Rapport de recrutement & ranking
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, au regard de la stratégie du club, pour chaque potentiel poste à pourvoir, on sera attentif en tout premier lieu aux solutions internes. Avant de s’aventurer sur une option venant de l’extérieur. Au niveau des quatre potentiels joueurs listés car susceptibles de quitter le club à l’intersaison, nous estimons qu’il n’y a qu’un joueur en interne capable de succéder dès cette saison à un de ces quatre titulaires indiscutables : Lukas Hornicek dans le cas d’un départ de Matheus.
Ainsi, pour les cas de David Carmo, Al Musrati et Ricardo Horta, nous avons cherché à chaque poste plusieurs solutions. Qui seront à chaque fois au nombre de trois et qui seront à chaque reprise, selon trois degrés d’investissements différents. L’option un sera le potentiel investissement le plus conséquent. Jusqu’à l’option trois qui sera naturellement la moins onéreuse d’un point de vue financier.
DEFENSEUR CENTRAL GAUCHE – TROIS NOMS POUR POTENTIELLEMENT COMPENSER UN DEPART DE DAVID CARMO
Perdre David Carmo durant ce mercato estival 2022, c’est perdre d’assez loin le meilleur défenseur central du club. Tant au niveau de la compétence défensive obligatoire pour ce poste. Qu’au niveau de la qualité de la relance. Dans le premier volet énoncé, le portugais possède les caractéristiques d’un central capable d’évoluer dans une ligne défensive haute. Pas particulièrement rapide, Carmo possède néanmoins de bonnes qualités d’anticipation. Utiles tant les couvertures des grands espaces dans son dos. Que dans les jaillissements entre les lignes en entrant dans le terrain pour fermer l’espace.
Sa suprématie physique lui permet de s’imposer face à des adversaires dos au jeu. Notamment dans les airs. Un jeu aérien et une lecture des trajectoires qui s’imposent aussi lorsqu’il faut gérer la profondeur. Ainsi que défendre sa surface et notamment les centres adverses. Sa grave blessure l’ayant écarté de toute l’année 2021, l’a rendu aussi plus stable émotionnellement. Les excès d’agressivité dans le jeu et notamment dans les tacles semblent avoir été assez bien gommés depuis son retour en janvier dernier.
Avec ballon, la plus-value est tout aussi évidente. Le joueur formé à Braga ne dribble pas et ne conduit pas sur plusieurs mètres (dernier point qu’il pourrait faire évoluer d’ailleurs). Mais il excelle dans la passe verticale. Tant par le jeu long pour trouver le dos de la ligne défensive adverse et les renversements de jeu à l’opposé. Que dans la passe au ras du sol. Généralement très tendue mais facilement contrôlable pour ses partenaires se trouvant entre les lignes adverses. Capable ainsi de fissurer régulièrement le bloc adverse. Perdre David Carmo, c’est perdre un défenseur central de grande équipe et désormais un international portugais.
Le profil recherché pour Artur Jorge, mais de manière générale pour le contexte de domination des matches en championnat où se trouve Braga, ne diffère donc pas trop du joueur qu’est actuellement David Carmo. Les joueurs listés devront ainsi être des gauchers très confortables à la construction et dans l’enclenchement des mouvements en organisation. Sans avoir néanmoins le niveau de Carmo à la passe. Si les joueurs listés résistent aussi à la pression, mais par le dribble ou du jeu plus court par exemple, le profil sera largement considéré. Ils devront néanmoins être confortable comme défenseur gauche dans une défense à 2 et à 3. Et comme « libéro » dans une défense à 3.
Le Sporting Clube de Braga pouvant largement espérer une vente record pour le natif d’Aveiro. Un investissement légèrement plus important pour les standards du club pour ce poste clé pourra être considéré.
STRAHINJA PAVLOVIC, défenseur central de l’AS Monaco, 2001, Serbie
De toutes les solutions proposées à ce poste, Strahinja Pavlovic est la solution la plus onéreuse. Dans le cas où David Carmo veuillez à quitter Braga. Arrivé en 2020 à Monaco en provenance de son club formateur du Partizan Belgrade, le serbe fort de ses 194 cm, n’a pas encore réussi à confirmer sur en club les espoirs confiés en lui. Prêté ainsi ces deux dernières saisons au Cercle Brugge puis au FC Bâle. Et à chaque fois en deuxième partie d’exercice. Le serbe est néanmoins depuis cette saison, un élément fort de la défense à 3 de Dragan Stojković en sélection de Serbie. Démontrant que l’originaire de Šabac garde néanmoins une très belle cote du haut de ses 21 ans seulement.
Des trois noms qui seront évoqués pour ce poste, il est celui qui rassure le plus d’un point de vue défensif. Le serbe a couté cher à l’AS Monaco. Car était vu en lui, un défenseur central de grande équipe. Capable d’évoluer dans une équipe jouant selon un bloc et une ligne défensive haute. Point focal de notre recherche à ce poste. Il commet tout de même des erreurs mais elles restent pardonnables pour son jeune âge. Et aussi pour son manque de régularité en termes de minutes jouées depuis son arrivée à Monaco.
Son taux important de duels gagnés dans les airs liés à une très bonne lecture des trajectoires facilite de nombreuses situations dans ces moments de défense haute. Associant à cela une bonne capacité d’anticipation, le serbe est un joueur fiable dans le contrôle de la profondeur et confiant dans l’appréhension des grands espaces.
De plus, sa dimension physique (194 cm pour 88 kg) l’aide beaucoup pour s’imposer dans les duels individuels. Désarmant ou gênant facilement ses adversaires directs dos au jeu. Il intimide naturellement lorsqu’il jailli de sa ligne défensive. Et intervient la majorité du temps proprement. Mais la ligne est parfois fine entre un désarmement réussi et un net excès d’engagement. Sans ballon, c’est celui de la liste qui apportera le plus de garantie. Par ses qualités dans les interventions et les couvertures. Et sa sensibilité à défendre dans ce genre d’organisation défensive haute.
Il est néanmoins, des défenseurs que l’on va énumérer, le moins fin techniquement. Tout en maitrisant cependant les bases. La première touche peut du moins être plus rigoureuse. Certaines transmissions peuvent être plus précises. Certaines conduites de balle peuvent être plus épurées et le cuir peut parfois être transmis plus tôt. Mais l’international serbe veut néanmoins montrer qu’il peut être proactif à la construction. En témoigne certains dédoublements pour apporter le surnombre dans le dernier tiers. Il reste capable de feinter et conduire sur quelques mètres pour éliminer un adversaire qui le presse. Il sait plutôt bien trouver le jeu intérieur et sa transversale du gauche pour trouver l’ailier à l’opposé est généralement plutôt réussie.
Mais son jeu long se limite à cela et peut être parfois prévisible. Pas de lancement côté ballon et pas d’exploration de la profondeur pour l’instant. La palette dans le jeu n’est pas la plus diversifiée mais le potentiel existe. Pour faire plus de différence encore par la passe en construction. Si Carmo est vendu, ce sera forcément pour des sommes importantes pour le club du Minho. Permettant comme à l’époque avec la vente record de Francisco Trincão, d’investir franchement sur un profil jeune tel qu’était Abel Ruiz. Se faire ainsi prêter le serbe avec une option d’achat autour des 8 à 10 millions € ne semble ainsi pas utopique. Et constituerait aussi un profil totalement enclin à la valorisation sportive tout comme financière. Ce mercato d’été étant peut-être la dernière fenêtre avant l’éclosion attendue du potentiel du serbe.
LÉO PEREIRA, défenseur central de Flamengo, 1996, Brésil
Léo Pereira est le deuxième nom proposé comme alternative à un potentiel départ de David Carmo. Evoluant aujourd’hui à Flamengo, le défenseur central brésilien a été au sein du club brésilien, un élément qui a eu son importance. Considéré comme fiable dans un contexte compétitif au Brésil infernal en termes de nombre de rencontre par semaine. Sur les quatre dernières saisons, Léo Pereira a disputé au moins 34 rencontres par an. Entre Flamengo et l’Athletico Paranaense, son précédent club. Avec qui il a remporté la Copa Sudamericana aux côtés notamment de Bruno Guimarães, Renan Lodi et Raphaël Veiga. Avant de tout remporter au niveau national avec Flamengo. Entre la Coupe du Brésil, le Brasileirão et la Supercoupe. Une expérience marquée donc ces dernières années par des victoires et des titres au sein de clubs importants. Tant par la dimension que par l’exigence.
On commencera avec la description de la relation qu’a Léo Pereira avec le ballon, aspect fort de son profil. De tous les joueurs que nous allons présenter à ce poste, il s’agit du plus à l’aise au contact du cuir. Ce qui facilite son appréhension de la pression. Le brésilien transmet ainsi facilement à ses milieux pour surpasser la première ligne adverse. Cette dernière pouvant aussi être dépassée par la conduite. Sur quelques mètres pour s’ouvrir des lignes de passes ou sur de bien plus grandes distances pour accéder au dernier tiers. Dédoublant parfois ensuite tel un latéral pour apporter le surnombre.
Sa qualité de passe plus verticale est aussi largement à mentionner. Au sol, il arrive facilement à trouver un offensif entre les lignes avec le bon dosage. De manière plus long, la panoplie dans les transmissions est différente de tous les noms mentionnés. Le jeu long de Léo Pereira est fait de passes enroulées tout comme plus tendues. Ce qui facilite les lancements en profondeur via son côté gauche. Tout en étant aussi capable de basculer à l’opposé. Mais son jeu long et mi-long se distingue plus à surpasser là aussi les premières lignes adverses. Que d’explorer régulièrement depuis très loin la profondeur.
Défensivement, Léo Pereira apporte des garanties. Sans pour autant permettre de penser qu’il va révolutionner l’efficacité défensive d’un club Braga. Le brésilien a tout de même cette sensibilité non négligeable d’évoluer dans des équipes qui ont beaucoup le ballon. Et qui doivent ainsi défendre loin de leur but. Comme Braga la grande majorité du temps. Sans être un mastodonte, tant par la dimension physique que par la vitesse, il négocie la majorité du temps plutôt bien et surtout sereinement les interventions au moment de gérer les grands espaces dans son dos. Les couvertures sont généralement bien réalisées. Et la lecture des trajectoires dans le jeu aérien est bonne et lui permet de bien négocier ces situations.
Il a un taux raisonnable d’interventions et de duels individuels gagnés. Démontrant néanmoins parfois un manque d’agressivité dans certaines situations. Notamment lorsqu’il sort de sa ligne défensive pour fermer l’espace. Son jeu aérien s’exprime aussi dans la défense de la surface. Mais le brésilien peut cependant avoir tendance à trop vouloir contrôler sa zone. Et se faire ainsi démarquer facilement par certains adversaires directs.
Léo Pereira apportera ainsi une certaine fiabilité défensive mais surtout de bonnes garanties dans la construction u jeu. Evalué à 3.5 millions € par Transfermarkt, et même en considérant un temps de jeu qui diminue à Flamengo, s’offrir le brésilien autour de ces montants reste un coût non négligeable pour Braga. Mais Léo Pereira apporterait néanmoins une garantie de compétitivité de par son expérience dans un contexte exigeant. Et par des bons indicateurs quant à son historique peu inquiétant en relation aux blessures.
MATS KNOESTER, défenseur central de l’Heracles Almelo, 1998, Pays-Bas
Dans notre recherche de défenseur central gaucher afin de remplacer David Carmo, Mats Knoester est la solution la plus abordable des trois joueurs présentés. Formé à Feyenoord, le néerlandais né en 1998 a signé en 2019 à l’Heracles Almelo. Enchainant ainsi tris saisons pleines en termes de minutes disputées (2080 minutes minimum pour 87 rencontres). Deux premières saisons correctes collectivement en termes de classement (8e puis 9e d’Eredivisie). Avant ce dernier exercice synonyme de relégation. Mais le défenseur central de 24 ans s’est quand même démarqué individuellement.
Knoester se démarque notamment et en premier lieu par ses capacités avec ballon. La première touche est généralement bonne. Tout comme les indices techniques pour un défenseur central. Notamment dans la conduite de balle. Lui permettant de s’ouvrir certaine ligne de passe. De transporter parfois sur plusieurs mètres pour faire progresser son équipe. Ou simplement éliminer via une feinte ou un crochet un adversaire qui arrive au pressing.
Globalement sous pression, le néerlandais prend tout le temps que l’adversaire veut bien lui donner. Afin de trouver en priorité une solution qui fera progresser son équipe. Son jeu de passe d’un point de vue technique est intéressant. Tant dans le jeu court avec ses milieux que pour trouver un élément plus haut entre les lignes. En explorant notamment le demi-espace côté ballon. L’utilisation de son pied faible reste correct. Son jeu long est à un bon niveau mais sans comparaison avec David Carmo néanmoins. Le taux de transversale à gauche réussie est satisfaisant. Mais ne fait que renverser le jeu et ne trouve pas encore la profondeur.
Il faut néanmoins qu’il progresse dans la différenciation d’une transmission réussie et d’une bonne décision lorsqu’il passe le ballon de manière plus verticale. Ce qui consiste parfois à jouer négativement et à conserver le ballon derrière. Ou à trouver un partenaire plus proche. Plutôt que de tenter une passe progressive qui sera bien dosée certes, mais qui mettra en difficulté le porteur se trouvant déjà au sein d’une densité forte.
Sans ballon, il faut surtout à mettre en évidence sa rigueur dans le positionnement et l’orientation corporelle. Faisant la majorité du temps attention à l’orientation de ses épaules en fonction de la position du ballon. Et si ce dernier est couvert ou non afin de prévenir le contrôle de la profondeur. Une rigueur parfois scolaire qui l’aide néanmoins dans de nombreuses situations. Dans les couvertures notamment. Sa dimension physique l’aide aussi sur certaines interventions et interceptions. Notamment lorsqu’il faut jaillir et désarmer lors de duels individuels certains opposants entre les lignes. Les timings d’interventions ne sont pas encore tous parfait mais Knoester est solide à ce niveau.
Le grand aspect à améliorer reste surtout le jeu aérien du natif de Alphen aan den Rijn. Ce dernier point le différenciant nettement de David Carmo. Etant en effet loin d’être impérial dans la lecture des trajectoires. Ce qui influe tout de même sur un jeu via une ligne plus haute, sur les coups de pied arrêtés (défensif et offensif) et sur la défense de la surface. En effet, dans sa surface, Knoester ne se fait généralement pas démarquer. Mais perd trop souvent ensuite son duel dans les airs.
Entièrement capable d’évoluer comme central gauche dans une défense à deux tout comme libéro dans une défense à trois, le néerlandais est évalué à 900k€ sur Transfermarkt. Mais a la particularité aussi d’être en fin de contrat à la sortie de cet exercice 2021/2022. Le défenseur néerlandais serait un pari plus risqué que les deux défenseurs centraux présentés précédemment. N’étant pas aussi sensible qu’eux dans l’appréhension quotidienne d’une ligne haute et de la défense des grands espaces. Mais les qualités sont nombreuses et évolutives. Knoester n’a que 24 ans et à ce poste de défenseur central, il reste encore un peu de temps pour peaufiner cette marge progression qui mérite d’être explorée.
MILIEU DEFENSIF – TROIS NOMS POUR POTENTIELLEMENT COMPENSER UN DEPART D’AL MUSRATI
Après deux saisons à un niveau très élevé, Al Musrati est de nouveau convoité durant ce mercato estival. Et ne devrait cette fois pas échapper aux sirènes du départ. Braga perdant ainsi son milieu défensif référence dans l’entrejeu. Un joueur en interne n’est pas loin d’assumer ce potentiel poste vacant. En la personne de Jean–Baptiste Gorby. Le français formé à Nantes possède comme le libyen une bonne activité et couverture de l’espace au milieu. Grattant des ballons et assumant la dimension physique nécessaire pour jouer dans un milieu à deux.
Avec ballon, les deux milieux résistent plutôt bien sous pression. Al Musrati anticipant la majorité du temps sa prochaine transmission. Gorby plus par le dribble et par sa faculté à se retourner malgré la potentielle pression dans son dos. Le libyen se différenciant encore nettement sur le niveau de son jeu de passe. Tant dans la vision que dans la réalisation. Al Musrati est capable de forcer le jeu entre les lignes et l’exploration du couloir central. Mais il est aussi impressionnant pour jouer de manière plus verticale. Afin de trouver la profondeur depuis plus loin ou de renverser le jeu. Trouvant souvent la course de l’ailier/piston/latéral à l’opposé. Ce dernier volet étant encore largement perfectible de la part du Français.
Sans sa blessure de deuxième partie de saison et avec un peu plus de temps de jeu en équipe première (234 minutes seulement), Gorby aurait pu prétendre à la succession du libyen dés cette saison. Ainsi, ne conservant pas Lucas Mineiro, un milieu défensif capable de jouer comme unique sentinelle derrière la première ligne de pression adverse ou dans un double pivot est nécessaire.
JOE BELL, milieu défensif du Brondby IF, 1999, Nouvelle-Zélande
Malgré une saison qui n’a pas permis de revalider son titre de champion obtenu en 2021, le Brondby IF gardera l’arrivée de Joe Bell comme enseignement intéressant de sa deuxième partie de saison. Arrivé en janvier 2022 au Danemark, le Néo-Zélandais né à Bristol sortait de deux années extrêmement prometteuses en Norvège sous les couleurs du Viking FK. Le milieu défensif passé par les Virginia Cavaliers aux Etats-Unis s’est rapidement imposé dans le lot des titulaires à son poste au sein de l’équipe de Niels Frederiksen.
Dans l’optique de remplacer Al Musrati et parmi les trois noms proposés, c’est le profil le plus similaire du libyen. Tout d’abord par l’aspect avec ballon. Le néo-zélandais a en effet aussi le jeu de passe comme principale arme à ce niveau. Pour résister au pressing adverse ou pour résoudre des problèmes d’espaces plus réduits. C’est en effet beaucoup plus en transmettant qu’en se projetant balle au pied sur de longues distances qu’il se démarque.
Dans ces moments, en le voyant évoluer, il donne aussi l’impression de scanner son environnement plus régulièrement que la moyenne. Et les infos collectées semblent être plutôt bien prises en compte. Considérant sa faculté à résister et surtout trouver des solutions convaincantes sous pression. Toujours dans ces moments, sa bonne dimension physique lui confère un bon équilibre. Notamment lorsque le pressing arrive dans son dos. Les indices techniques au niveau de la première touche et de la conduite sont très corrects. Sans ballon mais dans les moments offensifs de son équipe, le natif de Bristol parcourt continuellement plusieurs mètres afin de se rendre très disponible pour ses partenaires. Etant un atout précieux dans ce registre dans l’optique d’assumer le contrôle du jeu.
Sa qualité dans les transmissions s’exprime aussi dans les moments de construction. Etant capable de renverser, surtout de la droite vers la gauche par du jeu plus long. Trouver certaines lignes de passe à l’intérieur fait aussi partie de son arsenal. Sa vision du jeu n’est pas ultra développée et le néo-zélandais n’impressionne pas par des passes cachées ou des transmissions capables de surpasser le bloc adverse entier. Mais elle est suffisante pour faire de lui un milieu défensif capable de valoriser suffisamment les moments d’organisation de son équipe.
Très peu de projection dans le dernier tiers sont néanmoins à noter. Dans cette équipe de Brondby, son rôle est surtout de couvrir et d’équilibrer lorsque son équipe est en possession du ballon. Difficile de juger ainsi sa réelle relation avec le tir longue distance.
Défensivement, Joe Bell se démarque là aussi par une certaine fiabilité. Via premièrement un sens du positionnement qui lui permet d’être efficace et de couvrir des zones assez importantes au milieu. Contribuant fortement au travail de récupération et coupure des actions adverses. Tant en transition qu’en organisation et en commettant somme toute, très peu de faute.
Son grand point d’amélioration défensivement réside dans les moments de cadrage et lorsqu’il doit intervenir vers l’avant pour réduire l’espace avec le porteur. Se faisant trop souvent surpasser dans ces situations. Par faute de timing et de sensibilité à cet aspect de ballon couvert ou découvert. Qui fait qu’il se livre encore beaucoup trop. Et rendant l’espace dans son dos fortement plus exploitable au milieu par les adversaires. Enfin, ses attributs dans le jeu de tête sont corrects sans être impériaux. Il n’y a pas un domaine ou Joe Bell est excellent. Mais il a cependant ce côté d’être bon dans de nombreux domaines.
Ce profil de milieu complet pouvant rassurer de nombreux coachs qui souhaiteraient évoluer avec deux milieux pour défendre. ET qu’avec ballon, un de ces deux joueurs soient capables d’évoluer seul derrière la première ligne de pression adverse. Ou voire décrocher dans la ligne défensive afin de construire avec trois éléments. Evalué désormais à 1,5M € sur Transfermarkt, l’opération semble tout de même possible pour remplacer un Al Musrati qui devrait rapporter beaucoup en cas de transfert.
AO TANAKA, milieu défensif du Fortuna Düsseldorf, 1998, Japon
Ao Tanaka est le deuxième des trois internationaux présentés à ce poste de milieu défensif. Fort de ses 13 sélections avec le Japon, le 3e meilleur joueur du Tournoi Maurice Revello 2019 sort de sa première saison en Europe. En Allemagne plus précisément. Prêté par son club formateur du Kawasaki Frontale au Fortuna Düsseldorf. Club formateur avec lequel il a remporté trois titres de champion du Japon.
Le milieu du Fortuna Düsseldorf correspond en effet plutôt bien à ce profil imaginé lorsqu’on pense à un milieu formé au pays du soleil levant. Se caractérisant donc par beaucoup de qualité dans les transmissions, la résistance à la pression et la capacité à combiner. Il s’agit d’un joueur plutôt à l’aise pour organiser le jeu, dicter et contrôler le rythme de son équipe. Capable d’évoluer entre les centraux afin de d’élaborer et gérer au mieux ces moments de construction. N’ayant malheureusement pas l’efficacité sur le jeu long et les renversements de jeu au sein de son arsenal technique.
Sa qualité lui permet de jouer plus haut et d’apporter dans le dernier tiers tel un milieu relayeur. On le sent tout de même moins confortable dans ces situations. La qualité de frappe n’aidant pas non plus. Que cela soit tel un milieu défensif ou un relayeur, il peut encore mieux se placer entre les lignes. En se positionnant plus au cœur des espaces occupés. Afin de générer régulièrement de plus francs avantages positionnels.
C’est aussi au niveau défensif que le japonais rassure et impressionne. Etant un joueur plus rapide sans qu’avec ballon. Qui le rend très efficace dans les moments de transition défensive. Changeant de comportement très rapidement et permettant de récupérer des ballons dans des situations parfois critiques. Traduisant cette activité au milieu pour couvrir, équilibrer et parfois gratter des ballons dans les pieds. Et ayant aussi la particularité de très bien se débrouiller au niveau des duels aériens. Le japonais reste un joueur porté sur les moments avec ballon. Tout en rassurant vachement sur son apport défensif.
La première saison en Europe est convaincante. Et le Fortuna Düsseldorf a ainsi débloqué cet été son option d’achat qui était fixée à 1 millions €. Le sortir d’Allemagne sera donc selon des sommes plus élevées logiquement. Avec le fait non négligeable que le club de Düsseldorf évoluera encore la saison prochaine en deuxième division allemande.
IBRAHIMA CAMARA, milieu défensif du Moreirense FC, 1999, Guinée
Cette saison qui vient de s’écouler fut enfin pour Ibrahima Camara, celle de la confirmation des promesses des années en formation à Braga. Et de ses débuts en 2019 avec Moreirense. Le guinéen rentre dans la catégorie des révélations de la Liga BWIN 2021/2022 après deux saisons dernières jonchées par les blessures et un temps de jeu très réduit (795 minutes de Primeira Liga en deux ans). Ressusciter dans ce moribonds Moreirense, relégué finalement au terme de cet exercice, n’était pas chose aisée. Seul en 6, relayeur dans un milieu à trois ou incorporé dans un double pivot, Ibrahima a su à chaque fois se démarquer sous les trois coachs qu’il a eu durant cette dernière saison.
Sous son air légèrement désarticulé, se cache un milieu à la résistance sous pression reconnaissable. De face ou de dos, Ibrahima utilise tous l’espace et donc le temps qui lui est offert. Pour feinter, se retourner, changer de direction, éliminer et surtout très régulièrement, trouver une solution pour conclure son action. Le guinéen est cependant clairement plus à l’aise lorsque le jeu est ouvert et les espaces plus larges. Tant par la conduite que par la passe afin de faire progresser son équipe. Ayant délivré ainsi 6 passes décisives en 1800 minutes toutes compétitions confondues cette saison. Ce côté vertical qui se traduit par cette faculté dans la passe constamment tournée vers l’avant. Et souvent en une touche lorsqu’il reçoit ou récupère un ballon perdu. Son jeu long plutôt précis rentre aussi dans cette idée.
Défensivement, Ibrahima Camara interpelle par une belle activité au milieu et un bon nombre de ballons grattés dans les pieds. Taclant debout ou seulement en faisant opposition. Concédant néanmoins encore trop de faute dans l’entrejeu. La réaction rapide et intense à la perte du guinéen est néanmoins à souligner. De plus, son jeu de tête malgré son mètre 90 reste perfectible.
Ibrahima a ainsi eu l’occasion d’exposer cette saison son profil plutôt complet. Capable même de se projeter entre le central et le latéral adverse. Et d’apporter le surnombre dans le dernier tiers lorsqu’il a évolué de manière furtive comme relayeur. Une facette de son jeu qui mériterait d’être exploitée plus régulièrement. Tout comme ses qualités dans le tir longue distance. Les deux dernières potentiels facultés évoquées étant pourtant largement visibles lorsqu’il évoluait au centre de formation de Braga. Enfin, des doutes subsistent néanmoins dans sa plus-value lors d’une configuration de match en organisation offensive et face à un bloc plus reculé.
Le retour de l’international guinéen aux six sélections serait financièrement quasi anecdotique pour Braga. Le club possédant encore une part importante des droits économiques d’Ibrahima. Son arrivée ne pourrait néanmoins pas être considérée comme la succession trait pour trait d’Al Musrati. Tant par le statut que par le niveau actuel affiché. Mais plutôt comme une option supplémentaire afin de combler l’effectif au milieu. Et rendant la potentiel concurrence avec Jean–Baptiste Gorby plus équitable.
MILIEU OFFENSIF INTERIEUR GAUCHE – 3 NOMS POUR POTENTIELLEMENT COMPENSER UN DEPART DE RICARDO HORTA
Le profil recherché pour substituer Ricardo Horta peut légèrement varier au regard de la nouvelle matrice de jeu prônée par Artur Jorge. Considérant que ce ce dernier réplique ce qu’il avait mis en place en équipe B la saison dernière. En effet, dans tous les cas, ses ailiers sont régulièrement assimilés à des milieux offensifs intérieurs. Devant être très à l’aise dans l’exploration du couloir central pour proposer des lignes de passe cette zone. Et enclencher ensuite les mouvements pour attaquer la ligne défensive adverse. Capable de démontrer créativité et dangerosité aux alentours de la surface. Ricardo Horta étant par exemple le joueur de Liga BWIN ayant réalisé le plus de passes clés (NDLR. Dernière passe qui permet au destinataire du ballon d’avoir une tentative de but sans forcément marquer) la saison dernière (92).
Cependant, dans l’idée d’Artur Jorge, un de ces deux postes peut aussi être occupé par un joueur plus assimilé à milieu relayeur de formation. A l’image d’Eduardo Schurrle, Nuno Cunha ou Bernardo Couto ces dernières saisons au sein de ses équipes. Qui peuvent défendre tel des ailiers et offensivement, apporter le surnombre sur la largeur. Mais resteront largement plus confortables au niveau des espaces intérieurs mentionnés précédemment.
Contrairement aux profils qu’étaient Hernani Infande ou Kobamelo Kodisang. Si on se réfère toujours à l’équipe B d’Artur Jorge. Ces derniers étant aussi à l’aise dans l’axe mais restent des ailiers de formation. Capable ainsi de percuter depuis leur couloir pour provoquer le latéral adverse et créer des différences à ce niveau. Et donc créer le décalage au niveau de différents couloirs verticaux. Un profil qui ne correspond moins au joueur qu’est désormais Ricardo Horta mais qui peut coïncider avec le modèle d’Artur Jorge. Dans l’effectif actuel, Iuri Medeiros rentre clairement dans cette optique par exemple mais à droite.
Ce que ce joueur recommandé devra avoir, c’est une sensibilité dans le côté décisif du poste. Tant par le but que par la passe. Car perdre Ricardo Horta, c’est perdre 39% de l’origine des buts du Sporting Clube de Braga la saison dernière. Avec 33 actions décisives (23 buts, 10 passes décisives en 4316 minutes) sur les 84 buts inscrits par les guerriers du Minho sur la saison qui vient de s’écouler.
SAMUEL LINO, ailier droit de l’Atletico Madrid, 1999, Brésil
Le brésilien a trouvé en 2019 dans le club du Gil Vicente, une porte d’entrée idéale en Europe. Via des entraineurs compétents et une lutte pour le maintien plus que sereine sur ses deux premières saisons au Portugal. Avant de jouer et atteindre l’Europe avec le club de Barcelos en 2022. Samuel Lino a évolué et progressé comme son club. Jusqu’à attirer l’intérêt de l’Atletico Madrid qui l’a signé dès le mois de janvier dernier pour 6.5 millions €. Braga avait une option prioritaire sur lui. Mais l’offre des espagnols étaient trop élevés.
Concernant son jeu, trouver des défauts à l’originaire de Santo–André est difficile. A partir de la gauche pour repiquer sur son pied droit, il impressionne par la vitesse de sa conduite de balle et sa facilité dans les duels face aux latéraux adverses. Dans l’aspect ailier de son rôle, Lino se caractérise aussi par son jeu dos au but sur la largeur lorsqu’il reçoit le ballon dans les pieds. Caractéristique qu’il valorise pour notamment permettre à son équipe de contourner les organisations adverses. Trouvant ensuite un coéquipier face au jeu ou en arrivant à se retourner balle au pied.
Ce côté ailier de formation qui contraste avec le profil spécifique du capitaine de Braga que l’on cherche à substituer. Mais qui rentre néanmoins parfaitement bien dans l’idée du 4-4-2 que ce fait Artur Jorge. Car dans notre époque, les ailiers doivent être toujours plus à l’aise dans le couloir central et les espaces plus réduits inhérent à ses zones. Au risque de finir piston ou latéral.
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Paradoxalement, la première touche de Samuel Lino entre les lignes n’est pas toujours parfaite pour s’orienter face au jeu. Alors qu’il est si efficace pour éliminer via ce premier contrôle lorsqu’il a un adversaire sur le dos. Mais lorsqu’il explore ces espaces dans le cœur du jeu, il est néanmoins là aussi tout autant une menace pour l’adversaire. Par la passe pour servir des appels en profondeur. Ou pour faire valoir sa science du dernier geste. Se mettant très facilement en position de frappe et faisant valoir ses deux pieds. Samuel Lino impressionne au Portugal par des buts difficiles à inscrire. Visant son privilégié petit filet par des frappes sèches et puissantes. Le brésilien de 22 ans a terminé la saison 2021/2022 avec 14 buts et 5 passes décisives. Remplissant le critère de sensibilité au but adverse nécessaire à la succession de l’international portugais.
Il ne finira définitivement pas piston ou latéral. Mais ce n’est pas pour autant qu’il se dédouane de ses responsabilités défensives dans le très huilé collectif du Gil Vicente version Ricardo Soares. Entre contrôle de son espace sur la largeur et intensité dans le pressing. Le transfert de Samuel Lino à l’Atletico semble appartenir à une stratégie plus sur le moyen terme de la part du club madrilène. A l’image de Diogo Jota à l’époque qui avait été prêté dans la foulée à Porto. Et finalement sans jamais jouer sous les couleurs rouges et blanches. Le prêt de Samuel Lino ne semble donc pas impossible. Si une option d’achat peut se glisser dans le deal, encore mieux.
BART RAMSELAAR, milieu offensif du FC Utrecht, 1996, Pays-Bas
Les deux noms qui suivront celui de Samuel Lino cocheront plus la case du relayeur que celle de l’ailier. En effet, Bart Ramselaar est un joueur compétent tant comme relayeur le plus offensif d’un milieu à trois qu’en évoluant sur le côté gauche. Faisant de lui un joueur pouvant correspondre aux exigences du poste selon la matrice d’Artur Jorge. Acquérir le néerlandais, c’est aussi acquérir une certaine expérience. Tant par son passage au PSV Eindhoven, que par ses trois sélections avec l’équipe des Pays–Bas. Sans oublier le rôle d’outsider régulier du FC Utrecht dans la lutte pour les places européennes du côté de l’Eredivisie.
Sa capacité à jouer au milieu traduit en effet le joueur très confortable techniquement qu’il est. Et capable ainsi d’assumer le jeu. Fort de son orientation corporelle pour favoriser ses prises de balle entre les lignes et de ces changements de direction. Faisant de lui un joueur compétent dans l’exploration de l’espace entre les lignes. Apprivoisant plutôt bien la pression. Mais le joueur du FC Utrecht peut évoluer dans le timing de ses transmissions. Et donc dans le fait de lâcher le ballon parfois plus rapidement.
A l’approche du dernier tiers, le néerlandais est une menace par les transmissions et centres qu’il peut sortir. Mais l’est-il autant devant le but concrètement ? Bart Ramselaar sort en effet de sa meilleure saison en carrière à ce niveau. 9 buts inscrits en Eredivisie dont 8 dans le jeu. Le néerlandais disposant d’une belle qualité et puissance de frappe. Aimant aussi explorer l’espace en retrait afin de recevoir certains centres. En n’oubliant pas que du côté de Braga, on attendra aussi que la relève de l’efficacité offensive soit aussi reprise par le duo d’attaquant du 4-4-2 d’Artur Jorge en cas de départ de Ricardo Horta.
C’est aussi un joueur très utile aussi dans les moments de transitions offensives. Capable de faire progresser son équipe avec ballon par la passe ou la conduite. Tout comme en apportant son soutien sans ballon par des courses intenses.
Défensivement, l’intensité qu’il est capable de mettre dans ses courses se traduit aussi à la perte du ballon. Faisant de lui un joueur très utile dans ces moments. En organisation défensive, il sera aussi au service de son collectif afin de défendre son côté gauche. Etant plus à l’aise dans le strict suivi de la référence que peut être le latéral adverse. Afin de soutenir son propre latéral.
Remplacer Ricardo Horta par Bart Ramselaar, c’est remplacer ainsi le portugais par un joueur qui garantit une certaine compétitivité, créativité et expérience. En fin de contrat à l’été 2023, le prix d’un potentiel transfert ne devrait pas être très éloigné de l’estimation faite par Transfermarkt. Qui évalue le néerlandais à 3.8 millions €.
AFONSO SOUSA, milieu offensif de la B-SAD, 2000, Portugal
Les deux dernières saisons ont été les deux premiers exercices d’Afonso Sousa en première division portugaise. Du côté de la B-SAD, le portugais a saisi son opportunité après de très nombreuses années du côté de la formation du FC Porto. L’un des milieux les plus côtés de la génération 2000 à Porto et au Portugal a vu ses dernières saisons freinées chez les dragons par d’importantes blessures. Ces deux années au sein du club de Lisbonne ont démontré que dans un contexte bien différent, tant en termes d’objectifs visés que de football pratiqué, il pouvait s’imposer comme un élément majeur de son équipe.
Le natif d’Aveiro s’est en effet toujours démarqué par sa capacité créative et les différences qu’il pouvait réaliser au milieu. Par des indices techniques élevés au niveau des transmissions, des prises de balles et des dribbles courts. De relayeur le plus offensif dans un milieu à 3, son expérience à la B-SAD lui a aussi permis d’évoluer : plus haut derrière deux attaquant ; tel un intérieur droit et gauche dans la ligne offensive d’un 3-4-3 ; et de manière plus furtive, au sein d’un milieu à deux. Le portugais reste ainsi un joueur d’axe. Capable plus bas d’organiser et d’assumer le jeu. Etant notamment très capable pour trouver ces espaces à l’opposé. Tant à droite qu’à gauche. Mais Afonso Sousa est tout aussi, voire bien plus intéressant plus haut. Son aisance dans les espaces restreints étant là aussi palpable.
Ce qui le différencie clairement c’est l’accélération qu’il a balle au pied et dès sa prise de balle. Ce qui en fait joueur qui entre les lignes, profite du décalage et du dépassement du milieu pour agresser ensuite instantanément la ligne défensive adverse. Une faculté très intéressante aussi en transition offensive lorsque les espaces sont plus grands. Afin de remonter les ballons rapidement et profiter du déséquilibre inhérent à ces moments.
Tel un intérieur gauche dans un 3-4-3, on l’a même vu provoquer le latéral adverse. Sans avoir néanmoins l’explosivité nécessaire pour le surpasser en un contre un. Mais en cherchant plutôt à créer le décalage toujours à l’intérieur. En repiquant et en cherchant à combiner au niveau de ces espaces. Ses attributs liés à la vitesse pourraient être dans le futur, une menace bien plus pesante dans l’attaque de la profondeur et les projections de plus loin vers le dernier tiers adverse.
Ce qui en fait un milieu potentiellement très intéressant pour Artur Jorge. Les équipes antérieures du nouvel entraineur de Braga étant reconnaissables par un des deux postes « d’ailiers » occupé par des milieux relayeurs de formation. Explorant en effet quasi exclusivement l’axe dans les moments avec ballon. Devant apporter cette clairvoyance dans les décisions et apporter la vision nécessaire dans certaines transmissions pour agresser la ligne défensive de l’adversaire.
Au niveau de la relation avec le but d’Afonso Sousa, celui-ci est doté d’une frappe mi-distance puissante, sèche et instantané qui peut surprendre certains gardiens. Mais qui peut encore être peaufinée afin d’être dans des zones du but qui rendra encore plus difficile les interventions des portiers. Un doute subsiste néanmoins quant à la succession au niveau statistique et à la relation avec le but d’un joueur comme Ricardo Horta. Auteur seulement de 5 buts toutes compétitions confondues ces deux dernières saisons. Le contexte où se trouvait la B-SAD étant là aussi largement à prendre en compte.
Il évoluerait néanmoins dans une équipe de Braga qui est positionnée en moyenne bien plus proches des buts adverses que de sa propre surface. Et en soulignant le fait qu’en formation du côté du FC Porto, il était un joueur qui inscrivait au moins 5 buts par saison. Auteur qui plus est de 7 réalisations en 24 matches lors de son seul exercice au sein de l’équipe B des dragons.
De plus, sa capacité d’accélération se transpose aussi à l’aspect défensif. Cette capacité qui en transition défensive, lui permet de réagir rapidement à la perte. Et de, malgré son physique assez frêle, gratter des ballons et gêner sérieusement certain adversaire. Dans une équipe plus proactive dans son jeu, qui chercherait par exemple à presser plus haut l’équipe adverse, Afonso Sousa serait potentiellement une plus-value intéressante par ces mêmes facultés de vitesse. Ajoutant à tout ce côté défensif de son jeu, une bonne capacité à comprendre les consignes, à fermer les lignes de passe et cela, aux nombreuses positions qu’il a dû occuper ces deux dernières saisons du côté de B-SAD.
Le fils de Ricardo Sousa a certes rencontré en première division, un contexte footballistique au sein de la B-SAD différent. Voire même difficile avec cette relégation la saison dernière. Mais être un joueur qui a connu dès ses 15 ans le centre de formation du FC Porto est aussi à prendre en compte. Ayant aussi cette sensibilité a un jeu très proactif et dominateur avec ballon. Ses performances du côté de la B-SAD lui ont permis d’être aussi convoqués avec les espoirs ces derniers mois. Faisant de lui un joueur que l’on croit capable d’apporter des garanties dans l’animation offensive du couloir central. Tout en ayant encore une marge d’évolution très intéressante. La B-SAD étant relégué en deuxième division portugaise, son prix pourrait être largement revu à la baisse par rapport à l’estimation réalisée par Transfermarkt.
Suite à la présentation de ces neuf joueurs, voici un récapitulatif des solutions trouvées via ce ranking où l’ordre des positions est toujours selon le degré d’investissement envisagé :
Promotion depuis l’équipe B et retour de prêt
En termes de promotion interne, que cela soit par un retour de prêt ou par le centre de formation, on différencie naturellement deux cas :
- Le joueur qui peut devenir à très court terme, le titulaire à son poste : Lukas Hornicek et Zé Carlos.
- Le joueur qui permet de compléter l’effectif : Eduardo Schürrle, Hernani Infande et Alvaro Djalo.
Comme on l’a expliqué au moment de la description de la stratégie du club, sur ce dernier point évoqué, compléter l’effectif au niveau de la rotation se fait désormais en tout premier lieu par regarder en interne. Avant d’explorer un quelconque marché extérieur. Cherchant simplement à valoriser le travail en termes de formation réalisé par le club ces dernières années. Pour cela que nous recommandons la promotion d’Eduardo Schürrle, d’Hernani Infande et d’Alvaro Djalo après leur dernières saisons convaincantes en équipe B.
GARDIEN DE BUT – PROMOTION DE LUKAS HORNICEK POUR SUCCEDER POTENTIELLEMENT A MATHEUS MAGALHÃES
Braga possède en effet au sein de son centre de formation, un des tout meilleurs gardiens de sa génération. Détecté après l’Euro U17 2019, Lukas Hornicek est arrivé l’été de la même année au sein du centre de formation du Sporting Clube de Braga. Il fut désigné très tôt comme le probable successeur de Matheus dans les cages rouges et blanches. Après 8 ans de très bons et loyaux services, le luso-brésilien a fêté cette année ses 30 ans et et le voir quitter Braga pour un ultime contrat plus conséquent n’est pas improbable. Surtout après la dernière saison européenne sous les ordres de Carvalhal. Connaissant la relève, le club du Minho ne peut pas se permettre de bloquer la progression du jeune gardien tchèque né en 2002. Au risque de perdre la valeur marchande de Matheus et de frustrer son actuel 3e gardien.
Lukas Hornicek a en effet depuis trois saisons, enchainé les étapes avec mention très bien. Tout d’abord dans un championnat U19 qui n’est pas allé à son terme à cause de la pandémie mondiale qui nous a touché. Mais où la première impression fut excellente. Puis en confirmant en Liga Revelação (championnat U23 portugais où il est élu meilleur gardien de la compétition) et en Liga 3 sous le fanion de l’équipe B les deux saisons suivantes. A chaque fois, le potentiel athlétique d’Hornicek s’est mis en évidence. Lui permettant de s’étirer et d’atteindre certains ballons via cette amplitude naturelle qui le différencie.
En effet, plus que sa capacité à être décisif par ses arrêts et à faire gagner des points et des matches à ses différentes équipes, c’est sa capacité à plutôt régulièrement réaliser des arrêts extrêmement difficiles via des réflexes d’élite qui font gagner un nombre considérable de points à ses équipes. Sur sa ligne ou en un contre un. Facilitant ainsi de très nombreux matches, même lorsqu’il s’agit d’arrêter des penaltys. A Braga, Hornicek n’a perdu que 10 matches en 66 rencontres au sein des équipes de formation.
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Rejoignant l’aspect athlétique, le tchèque règne comme son mentor brésilien dans les airs, pour capter ou dégager. Et à l’image du brésilien, il profite désormais très régulièrement de ses qualités à ce niveau lorsqu’il capte les ballons, pour chercher tout de suite la transition si la situation le permet. Etant aussi désormais plus à l’aise loin de sa surface pour notamment contrôler la profondeur. Un aspect très visible depuis l’arrivée en 2020 de Carlos Carvalhal à la tête de l’équipe première. En sensibilisant tous les gardiens du club à cette thématique.
Sa relation avec le jeu est surement l’aspect qui avait la plus grande marge de progression depuis son arrivée à Braga. Il a continué à faire évoluer son jeu long et mi-long déjà plutôt précis à ses débuts. Au niveau de la première phase de construction, le gardien tchèque résiste mieux à la pression. Etant plus mobile et se positionnant mieux pour aider ses partenaires. Il n’hésite plus à trouver le dos de la première ligne de pression adverse ou de renverser rapidement à l’opposé lorsque l’adversaire a été attiré sur la largeur.
Notre logique de tout d’abord regarder en interne s’exprime donc bien dans ce cas. Considérant naturelle la promotion de Lukas Hornicek comme numéro un en cas de départ de Matheus.
Le brésilien Bernardo Fonte succéderait naturellement au tchèque à cette position de troisième gardien. Quatrième maillon de la hiérarchie la saison dernière, évoluant ainsi avec l’équipe des moins de 23 ans du club bracarense, cette promotion du jeune homme de 20 ans est tout aussi logique. Le joueur formé à Flamengo étant aussi très considéré par les décideurs bracarenses. Recruté dans un un objectif de post-formation, Bernardo Fontes possède aussi le bagage demandé par le club en relation avec ce poste. Le brésilien possédant surement des facilités plus naturelles dans le jeu avec ballon. Plus à l’aise pour absorber la pression adverse dans le jeu court et tout aussi précis que le tchèque dans le jeu long.
LATERAL DROIT – RETOUR DE PRET DE ZE CARLOS POUR COMPENSER LE DEPART DE YAN COUTO
Prêté sans option d’achat après une saison convaincante, Yan Couto devrait vraisemblablement retourner à Manchester City. Une situation qui lorsqu’on regarde en interne, semble en effet déjà résolue. Yan Couto s’en va. Zé Carlos revient. Etant le seul joueur prêté par Braga cette saison qui parait être légitime pour réintégrer l’équipe première.
Car les profils correspondent. Zé Carlos permettant de remplir le rôle laissé par Yan Couto de latéral/piston droit de combinaison. Se différenciant par leur technique plus raffinée dans la passe et les espaces réduits, leur résistance au pressing adverse sur la largeur et leur capacité à exploiter dans les espaces intérieurs. Le profil de latéral plus tonique, capable de répéter facilement les courses afin de couvrir seul ce couloir droit étant laissé à Fabiano.
Malgré le départ d’Esgaio au Sporting, Zé Carlos fut prêté à Gil Vicente afin de connaitre une première saison pleine en Primeira Liga. Formé à Leixões, il a connu entre 2018 et 2020 deux ans et demi de Campeonato de Portugal (D3 portugaise) sous les couleurs du Leça FC. C’est sous ces couleurs, lors d’un 32e de finale de Coupe de Portugal face à Braga à l’automne 2019, qu’il est repéré. Il reviendra entre temps à Leixões à l’hiver 2020. Mais ne disputera que 5 rencontres de D2 avant l’arrêt des compétitions pour cause de pandémie mondiale. Il signera ensuite définitivement à l’été suivant dans le Minho.
Un parcours atypique et une saison toujours dans le Minho mais cette fois à Gil Vicente. Comme témoignage que Braga ne recrute pas directement en D2 si le joueur n’est pas spécial. Les cas Paulinho (en provenance du Gil Vicente FC en 2017) ou encore Rafa Silva (depuis le CD Feirense en 2013) comme exemple. Avec le club de Barcelos, Zé Carlos fut peut-être aussi valorisé par le modèle de jeu de Ricardo Soares. Cherchant à construire au départ depuis la largeur, ses capacités dans le jeu et en construction ressortent.
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Dans le 4-3-3 du Gil Vicente, son apport dans la relation latéral/ailier/relayeur et leurs combinaisons pour surpasser le premier rideau fut fondamental. Capable d’aspirer la pression et de trouver des solutions via un appui tout en redemandant dans l’axe ensuite comme action caractéristique. Ou en attaquant directement par la conduite les espaces axiaux. Le latéral portugais tel une arme très utile pour désamorcer les pressings. Très en évidence lors de la victoire 2-1 du Gil Vicente à l’Estadio da Luz face à Benfica la saison dernière.
Une position moyenne plus basse donc qui contraste avec un peu avec le poste de latéral voire piston positionné plus haut qu’il aura à Braga. Moins agressif dans l’attaque de la profondeur et capable dans la répétition des courses comme l’était Ricardo Esgaio. Et comme l’est Fabiano aujourd’hui. Sa conduite de balle, son timing dans les dédoublements et ses centres très bien ajustés s’exprimaient déjà lors de sa première saison à Braga.
Le profil du portugais s’exprime aussi beaucoup dans le volet défensif. Que cela soit dans les un contre un, les interventions au sol parfois dans des situations critiques, le jeu aérien et surtout le sérieux dans l’orientation corporelle pour contrôler la profondeur, Zé Carlos a fortement consolidé ses caractéristiques défensives sous Ricardo Soares. Etant surement le latéral droit de Primeira Liga ayant le mieux géré la présence de Luis Diaz cette saison. Lorsque le colombien évoluait encore au FC Porto.
Braga perdra ainsi la très haute capacité technique et créative de Yan Couto. Qui lui a même permis de jouer furtivement intérieur droit dans le 3-4-3 avec ballon de Carvalhal. Mais gagnera avec Zé Carlos, un latéral qui se différencie aussi fortement dans le moment défensif. Ce qui ne fait pas simplement de lui une révélation cette année la saison dernière en Primeira Liga. Mais bien l’un des tout meilleurs de la saison à son poste avec Pedro Porro, João Mario et Yan Couto. Une nouvelle fois, le transfert interne est privilégié et est complétement légitime.
MILIEU OFFENSIF INTERIEUR DROIT – PROMOTION D’EDUARDO SCHÜRRLE POUR COMPLETER L’EFFECTIF A CE POSTE DE MILIEU OFFENSIF INTERIEUR DROIT
Eduardo Soares, dénommé communément Eduardo Schürrle pour sa ressemblance physique avec le champion du monde allemand, est un joueur qui fut toujours très bien côté au sein du centre de formation de Braga. Arrivé au club à l’âge de 14 ans, le natif de Braga sort de trois saisons crescendo au sein de l’équipe B des guerriers du Minho. Trois exercices, avec trois entraineurs différents et à trois positions distinctes. Mais néanmoins toujours en relation avec ses automatismes de milieu de terrain.
La première saison en équipe B était tel un U19 deuxième année et sous les ordres d’un certain Ruben Amorim. Evoluant comme intérieur gauche du désormais fameux 3-4-3 de l’entraineur du Sporting. Lors de la deuxième saison avec Vasco Faisca, c’est au sein du milieu à deux du 4-4-2 de l’actuel entraineur du Farense qu’il s’exprime. La saison dernière, sous la houlette d’Artur Jorge, c’est tel ce poste d’« ailier » explorant et se recentrant franchement à l’intérieur que l’ex international U19 portugais s’est mis en valeur.
Son expérience plus bas sur le terrain sous Vasco Faisca lui a servi a prendre réellement confiance en sa qualité dans les transmissions que nous allons décrire juste après. Ayant plus de temps et d’espace pour décider et valoriser son jeu de passe. Evoluant aussi dans sa capacité à réduire petit à petit le temps entre le contrôle et la transmission lorsqu’il était mis sous pression dans son premier et deuxième tiers.
Cette dernière saison, la capacité d’enchaînement plus rapide entre le contrôle et la passe s’est ainsi transposée aux espaces réduits du dernier tiers adverses. Simplifiant aussi son jeu par plus d’enchainement via des remises en une touche. Le rendant autant performant plus haut que dans un milieu à deux. Et faisant de lui de manière plus générale, un joueur généralement très important pour ses entraineurs. Interprétant ainsi correctement tant les espaces ciblés et à occuper que les plans de jeu de ces derniers. Lorsqu’il évolue plus haut, Schürrle comprend autant les moments où il faut apporter ce surnombre à l’intérieur. Que le moment où il faut attaquer l’espace entre le central et le latéral adverse.
A ces deux positions, c’est en effet son excellente qualité dans les transmissions associée à sa vision et lecture du jeu qui le rend différent. La palette est si large à ce niveau qu’elle fait presque oublier le manque d’impact dans les conduites de balle, les dribbles et les changements de direction. Eduardo Schürrle reçoit et verticalise presque instantanément. Basculant à l’opposé et surtout en déclenchant ses partenaires en profondeur. Le portugais est capable de rompre ainsi plusieurs lignes adverses. Et créer le décalage et le danger à partir de tous les couloirs verticaux. Plus bas sur le terrain ou tel un milieu offensif, Eduardo Schürrle facilite la liaison entre les secteurs. Se déportant parfois sur la largeur, il peut aussi avoir un impact par les centres.
Son pied droit est aussi très performant sur les coups de pied arrêtés. Capable d’atteindre là aussi de nombreuses zones de la surface de réparation adverse. Tant de manière tendue que plus enroulée.
Ayant finalement évolué souvent au niveau du dernier tiers et entre les lignes adverses, Schurrle impose cette menace par les transmissions mais aussi par la frappe de balle. A mi-distance, il est en effet aussi une menace. Apportant ce danger dans le dernier tiers par des projections de plus loin et surtout par sa présence sur les potentiels centre en retrait.
Défensivement, il est un joueur complétement dévoué à l’organisation pensée par son coach. Suivant les montées du latéral adverse, défendant tel un latéral si nécessaire et comprenant les consignes. Compensant ainsi les lacunes dans l’intensité de ses courses. Qui n’en fait pas forcément un joueur pour presser ou être très efficace en transition défensive. La compétitivité de la D3 au moment où il évoluait dans un milieu à deux rendait la tâche moins difficile. Notamment dans la couverture de l’espace dans l’entrejeu. Et étant souvent associé à un milieu plus défensif en termes de profil pour le couvrir.
Après donc ces trois saisons où l’évolution fût évidente, Schürrle vise naturellement plus haut. Une place dans la rotation de l’équipe première est envisageable. Retrouvant un entraineur qui le connait parfaitement et qui a largement participé à son évolution. Apportant aussi un profil différent, versatile dans les positions qu’il peut occuper au milieu et comprenant très bien les moments du match. Etant potentiellement un choix très intéressant dans la rotation de l’équipe première.
MILIEU OFFENSIF INTERIEUR GAUCHE – PROMOTION D’HERNANI INFANDE POUR COMPLETER L’EFFECTIF A CE POSTE DE MILIEU OFFENSIF INTERIEUR GAUCHE
Pouvant largement être introduit dans la catégorie des créatifs, le jeune homme de 21 ans a exploré et démontré une certaine compétence à de nombreux postes depuis son arrivée au centre de formation : intérieur gauche dans un 3-4-3 ; numéro 10 dans un 4-2-3-1 ; milieu gauche et attaquant gauche dans un 4-4-2. Avec à chacun de ces postes, un rendement minimum très raisonnable. Mais le Bissao-Guinéen a néanmoins surtout connu ses trois dernières saisons le 4-4-2. D’Artur Jorge en équipe U19 (saison 2019/2020) et équipe B (saison 2021/2022) puis celui de Vasco Faisca (saison 2020/2021).
Avec ce dernier, Hernani a en effet évolué plutôt attaquant gauche. Etant le joueur le plus mobile du duo qu’il composait avec un certain Vitinha. Lui permettant d’explorer les espaces intérieurs qu’il affectionne autant. Les prises de balles sont majoritairement bien orientées vers le but adverse. Sa technique et sa vivacité sont adaptées au espaces réduits et Hernani trouve généralement des solutions pour créer les décalages. Arme majeure de ces équipes pour tenter de casser la ligne défensive adverse par le jeu court notamment. Son jeu long/mi-long étant cependant presque inexistant.
Avec Artur Jorge, il a plus occupé une position d’ailier/milieu gauche qui explorait néanmoins beaucoup l’axe. Les attaquants fixaient la ligne défensive et offraient une immédiate solution en profondeur si le décalage entre les lignes était réalisé. Mais néanmoins, ce positionnement provoquait deux choses pour Hernani : un joueur moins proche de la surface adverse et un positionnement un peu plus décalé sur la gauche. Sur le premier point, Hernani avait en effet démontré à ce poste d’attaquant gauche une bonne sensibilité pour le but. Et un jeu de tête offensif efficace.
Sur le deuxième point, contrairement à Samuel Lino évoqué plus haut, Hernani est moins capable de prendre de la vitesse et faire les différences en un contre un. Faire la différence sur la largeur consiste surtout pour Hernani à combiner et à trouver des relais pour progresser. Comme lorsqu’il explore le couloir central. Traduisant de manière générale un joueur très porté sur le collectif et sur le faire jouer ses partenaires.
Car sans ballon, il se met aussi totalement aux services de son équipe. Via une bonne réaction à la perte de balle. Et l’acceptation dans son cas, de redescendre parfois très bas pour constituer la ligne défensive de cinq éléments. Il reste néanmoins un joueur offensif plus à l’aise pour défendre sur l’homme. Et notamment sur le latéral adverse. Sa deuxième saison en équipe B a été pleine en termes de minutes jouées (24 matches, 1829 minutes disputées) mais un peu oscillante en termes de régularité des performances. Hernani Infande n’est néanmoins plus fait pour la troisième division et son inclusion dans le groupe de l’équipe première parmi les joueurs offensifs est une solution viable de notre point de vue.
ATTAQUANT GAUCHE – PROMOTION D’ALVARO DJALO POUR COMPLETER L’EFFECTIF A CE POSTE D’ATTAQUANT GAUCHE
Alvaro Djalo est la révélation de l’équipe B du Sporting Clube de Braga version 2021/2022. L’espagnol d’origine bissau-guinéenne est arrivé à 18 ans dans le Minho pour intégrer au départ l’équipe U19. Enchainant ensuite deux années en Liga Revelação (championnat U23) et deux nouvelles années en équipe B. Deux ultimes saisons qui ont complétement changé son statut au sein du club. Alors qu’il était loin d’être le joueur le plus côté au sein de la Cidade Desportiva. Et démontrant surement que l’étape dans une équipe secondaire est très souvent révélatrice. Afin de définir l’avenir en tant que joueur professionnel de nombreux éléments d’un centre de formation portugais.
Ses deux années en équipe B témoigne de son profil depuis la formation jusqu’à son évolution sous les ordres d’Artur Jorge. Au départ, l’espagnol est un ailier gauche droitier. Qui avait comme attribue premier, la provocation par le dribble du latéral adverse. D’efficace dans ce type d’action que 50% du temps environ, Djalo a commencé à partir de cette première saison en équipe B, dans le 4-4-2 de Vasco Faisca, à gagner beaucoup plus ce type de duel.
Variant aussi beaucoup plus facilement entre drible vers l’extérieur pour centrer via un pied gauche raisonnable. Et un pied droit pour repiquer de manière classique à l’intérieur afin de trouver une position de frappe. Via ces caractéristiques et un très bon sens du but (8 buts en 1253 minutes jouées en 2020/2021), notamment en sortie de banc tel un supersub, ont permis à Alvaro Djalo d’aller chercher un nouveau rôle au sein du club.
C’est dans un autre 4-4-2, celui d’Artur Jorge, que l’espagnol devient définitivement un candidat à l’équipe première. A un poste cette fois d’attaquant axe gauche. Artur Jorge le révélant à ce poste afin de palier une autre promotion en équipe A à l’époque : celle de Vitinha. Découvrant en lui à la fois de bonnes qualités dans le jeu dos au but. Mais quand le ballon lui arrive dans les pieds surtout. Car précis afin de remettre en une touche pour un joueur face au jeu. Moins à l’aise lorsqu’il faut contrôler. Revenant trop en arrière dans le terrain pour réellement faire avancer son équipe. Même s’il est capable de quelques ouvertures intéressantes à l’opposé dans ce genre de situation. Un jeu en appui qui traduit chez Djalo une amélioration dans son appréhension du couloir central.
Mais l’ancien joueur du SD Begoña a surtout évolué à cette position dans son approche de la profondeur. Profitant de ces qualités d’accélération pour faire de lui aussi une menace pour la ligne défensive adverse dans ces situations. Cherchant surtout à s’engouffrer dans l’espace entre le central et le latéral opposé. Alvaro Djalo permute encore souvent pour déborder depuis son côté gauche. Mais il a donc désormais de plutôt bons réflexes à ce poste d’attaquant. Autant dans les fixations que dans l’attaque de la surface. Etant désormais cet homme capable de foncer sur le but adverse et sur le premier poteau. Afin de faire reculer la ligne défensive adverse et tenter d’ouvrir ces espaces en retrait.
Et sa sensibilité vis-à-vis du but a elle, continué à être présente. Entre classique frappe filet opposé et désormais des buts considérés de renard (9 buts en 1240 minutes cette saison). Notamment de la tête. Sa précision dans ce dernier aspect à vraiment mettre en évidence. Son timing et sa détente dans les sauts sont assez surprenants pour un ailier de formation. Autre aspect surprenant, son appréhension du poste défensivement. L’espagnol a toujours fait les efforts mais tel un ailier. Jouant le rôle de suivre mécaniquement les potentielles montées du latéral adverse. Tel un attaquant, saisissant fut sa capacité à plutôt bien couper les lignes de passe à l’intérieur. Et ne sortir au cadrage des centraux seulement après que l’espace à l’intérieur soit quasi définitivement inaccessible lors des moments de constructions adverses.
Artur Jorge, l’entraineur qui lui a donc fait passer un cap entrainera désormais l’équipe A et devrait s’appuyer sur une organisation et des dynamiques similaires. En plus d’être méritée, la promotion d’Alvaro Djalo est logique par la connaissance qu’il a du rôle demandé par le nouvel entraineur de l’équipe A cette position.
Ainsi, en essayant de prendre en compte le contexte autour du club qu’est le Sporting Clube de Braga (dimension, contrainte financière, stratégie sur le mercato) et les idées et principes du nouvel entraineur qu’est Artur Jorge, voici une projection de notre effectif idéal pour la saison 2022/2023. Suite à nos proposions réalisées pour compenser les positions vacantes ou potentiellement vacantes :
Enfin, un grand merci à Antoine de Dunk The Data pour son aide dans la réalisation de cet article !